« Le travail à quatre mains que nous découvrons dans cette exposition s'enracine dans une histoire de liens et de caractères (…).

Sorte de fraternité basée prioritairement sur la qualité de la relation humaine, sans faire l'économie des oppositions de chacun (…).


(…) œuvrer sur un même espace requiert un esprit d'abnégation, à l'endroit même où la création cherche à creuser sa voie et à prendre sa place habituelle. Toute sa place ! Il faut également beaucoup de confiance en soi et en l'autre pour accepter ce partage (…).


(…)On l'aura compris, la difficulté est de faire alliance avec la peinture de l'autre, tout en apportant la part de soi, que l'on sait fondamentale. (…) Sans calcul préalable d'une trame quelconque ou d'une thématique prédéfinie, seule est retenue l'intuition dominée par les sens. 

(…) dans cet équilibre instable qui sans cesse est à ajuster, offrir le meilleur et le plus vrai de soi. Ceci réclame de ne pas réfléchir avec la tête, de donner le pouvoir à la main, qui, liée au cœur, sait où elle veut aller.  C'est au prix de cette obéissance que l'alchimie se fait.(…)


Le défi est relevé pour notre plus grand bonheur (…) Celui-ci soulève bien des interrogations (…) En particulier, la notion de l'unicité de l'artiste et du statut de son œuvre, au regard d'une conjugaison plurielle des talents qui induit de nouveaux paradigmes »


Extraits du texte de Pascale Cazalès présent dans le Cahier d’Art.

Maître de conférences,   Coordinatrice scientifique Tr2 CERES et   Directrice du pôle arts et patrimoine.